L’Art déco, entre végétal et géométrie

Au tournant de la Première Guerre mondiale, le mouvement artistique appelé Art déco prend son essor. Né dans les années 1910, ce style s’inscrit dans la lignée de l’Art nouveau, une esthétique caractérisée par les volutes et les formes organiques. En 1925, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris va propulser l’Art déco (abréviation d’arts décoratifs, expression née dans les années 1960) dans le monde entier. Architectes, peintres, décorateurs, sculpteurs s’en emparent et déploient un style caractérisé par une approche plus rigoureuse, sur la base de formes géométriques et de motifs puisés dans le registre végétal.

On retrouve ainsi l'Art déco ornant des bâtiments emblématiques comme le Chrysler Building (photo ci-contre) ou l'Empire State Building à New York, le palais de Chaillot à Paris, et embarqué dans de nombreux paquebots, comme ceux de la Compagnie générale transatlantique en France par exemple. Robert Mallet-Stevens ou Louis Majorelle en seront deux grands contributeurs.

Dans le mobilier, l'Art déco se déploie à travers des éléments stylisés, jouant souvent avec l'effet de répétition et de symétrie. Les décorateurs comme Paul Iribe ou Paul Follot présentent des pièces faisant appel à l'artisanat et à la tradition, quand d'autres comme Clément Rousseau ou Clément Mère puisent dans les matières nobles (galuchat, cuir, bois laqués...). Le mouvement s'éteint doucement dans les années 1940 mais connaît aujourd'hui un regain d'intérêt pour son côté chic, glamour et rassurant.