Dalles ou lames, que choisir pour ma terrasse ?

Qu’est-ce qu’une terrasse en lames ?

Les lames de terrasse sont des planches de bois prévues pour recouvrir une terrasse extérieure. Dans leur pose et leur esthétique, elles se rapprochent d’un parquet intérieur : à vous de choisir ainsi la teinte (miel, grisé…) ou la finition parfaite.

Traditionnellement, les lames affichent une longueur comprise entre 2 et 2,4 mètres, mais des longueurs supérieures, de 3,5 m voire 4 m, sont disponibles. Elles vous évitent des découpes complexes sur des projets de terrasse grand format. Côté largeur, les lames mesurent entre 90 et 145 mm.

Focus sur les lames : Si votre terrasse est placée sous des arbres, pensez aux lames rainurées. Antidérapantes, elles évitent les glissades intempestives dues aux feuilles. Certaines lames sont réversibles et présentent deux côtés : lisse / rainuré.

La polyvalence des lames, un grand atout

Il n’est pas étonnant que les lames s’imposent comme un revêtement classique pour les terrasses. Elles possèdent un atout majeur, celui de la polyvalence. En matière de pose, tout (ou presque) est permis :

• La pose droite, la plus classique, où les extrémités des lames coïncident entre elles.
• La pose à bâtons rompus, où les lames sont décalées. Les chutes de lames peuvent ainsi être utilisées.
• La pose inclinée à 45° : cette pose en diagonale rompt la monotonie des dispositions horizontales et verticales.
• La pose en chevrons, voire en point de Hongrie : des poses complexes, mais très esthétiques.

Crayonnez un schéma ou procédez à un calepinage pour choisir le sens de pose la plus adaptée. Par exemple, la plupart des gens préfèrent marcher en travers des lames. Une pose à la perpendiculaire de la façade est ainsi préconisée.

Mais si vous les posez en longueur, le regard est dirigé au loin : non seulement vous allongez visuellement votre terrasse, mais vous mettez en valeur le paysage alentour.

Pourquoi utiliser des dalles ?

Les dalles de terrasse se présentent comme des carrés composés de lames de bois entrecroisées. Elles doivent être posées sur une surface plane. Selon les modèles, la surface des dalles est rainurée pour contrer les risques de glissade.

La taille des dalles s’échelonne entre des petites pièces de 30x30 cm, jusqu’à des dalles grand format de 100x100 cm. Grâce à ces dernières, vous pouvez vous lancer dans un projet de plus grande envergure. Cependant, les terrasses en dalles demeurent souvent réservées à des petites surfaces de terrasse. Leur épaisseur varie de 2 à 6 cm : plus elle sera épaisse, meilleure sera sa résistance.

Certains caillebotis possèdent un système d’emboîtement et drainage intégré : un support en plastique posé sur le revers des dalles garantit le bon écoulement des eaux.

Caillebotis ou dalle ?

Souvent, les termes caillebotis ou dalles de bois se confondent. Il existe cependant une différence subtile entre les deux.

Le caillebotis présente des lames disjointes, comme une grille. Cette configuration ajourée se révèle très utile pour l’évacuation des eaux pluviales. Prévoyez ainsi des caillebotis autour d’une piscine ou d’une pièce d’eau pour drainer efficacement.

Les dalles de bois sont pleines, comme un parquet ou un carrelage. Leur pose nécessite de prévoir un espace de drainage.

Les terrasses en bois composite

Le bois composite mélange fibres de bois et résine polymère (PVC ou polyéthylène), ainsi que des additifs et des pigments. L’usage de ces derniers permet de proposer une grande palette de couleurs.

L’offre se décline ensuite entre lames pleines ou semi-pleines, et lames alvéolaires. Les premières, plus lourdes et plus chères, ont l’avantage d’une plus grande résistance à la déformation et aux conditions météorologiques extrêmes. Toutefois, les lames alvéolaires composites demeurent un bon choix si elles présentent un bon ratio bois-résine (plus de 50%) et qu’elles sont suffisamment épaisses.

Voyons quels sont les avantages et inconvénients du bois composite. Du côté des bons points :

• Résistance à l’humidité et à la pourriture
• Entretien plus léger que les terrasses en bois naturel
• Grande variété de coloris
• Bon rapport qualité-prix

En revanche, le composite chauffe vite sous les pieds, un inconvénient à prendre en compte pour les terrasses plein sud. Contrairement au bois naturel, il n’est pas possible de décolorer ou de modifier la teinte de base d’une terrasse composite : ne vous trompez pas avant l’achat.

Les terrasses en bois naturel

Vous trouverez principalement :

• Des essences locales caduques ou feuillues (chêne ou châtaignier)
• Des résineux (mélèze, pin ou épicéa)
• Des bois exotiques (ipé, acacia, keruing, cumaru…)

Vous vous sentez ensuite un peu perdu face aux mentions portées sur les dalles et lames ? La phrase « en pin FSC traité autoclave Classe 3 » ne vous parle pas ? Faisons le tour des matériaux et traitements proposés.

Pour garantir leur provenance, recherchez le label FSC (Forest Stewardship Council). Il assure une exploitation durable et une traçabilité de la forêt d’origine du bois.

Il existe ensuite 5 classes de bois pour juger leur résistance à l’humidité et au risque biologique (pourriture, termites…). Cela débute par du bois uniquement dévolu à l’intérieur, de classe 1, et s’achève avec la classe 5 pour du bois constamment immergé. Pour une terrasse en bois, tournez-vous vers des bois prévus pour l’extérieur et résistants, soit de classe 3.2 à 4.

Certains bois présentent naturellement des caractéristiques suffisantes pour prétendre aux classes 3 ou 4. D’autres, comme le pin, vont demander un traitement préalable. Voici les 2 types de traitement les plus courants :

• Autoclave : un vide d’air extrait l’humidité du bois. Sous une forte pression, il s’imprègne en profondeur d’un produit qui le rend imputrescible.
• Thermo-chauffage /Bois THT (très haute température) / bois rétifié : la haute température de la cuisson du bois permet d’obtenir un bois stabilisé et exempt de maladies. Il s’agit en outre d’un traitement sans produit chimique.

Le bois ainsi traité est préservé des agressions extérieures. A long terme, les terrasses en bois naturel demandent un huilage une à deux fois par an, puis des applications régulières de saturateur et de dégriseur.

Les lames : à clipser ou à visser

La pose d’une terrasse en lames demande un peu d’expérience. Soignez particulièrement la surface de pose qui doit être bien plane. Ensuite, prévoyez soit des plots de calage, soit directement des lambourdes sur une dalle béton. Celles-ci correspondent à des tasseaux de bois placés dans le sens inverse des lames.

Les lames sont ensuite fixées sur ces lambourdes, soit en les vissant, soit en les clipsant. Parachevez le travail en fixant des bandeaux de finition.

Les dalles : pas forcément sur lambourdes

Poser une terrasse en dalles requiert en général moins de technicité. Une pose directe peut être envisagée sur une petite surface carrelée ou bétonnée (type balcon). Les caillebotis les plus simples seront simplement disposés côte-à-côte, d’autres seront clipsés ensemble.

Passez à une pose traditionnelle sur des plots de réglage ou des lambourdes pour une terrasse de grand format ou sur un sol meuble. Dans ce dernier cas, prévoyez un feutre géotextile pour éviter toute remontée. Vous pouvez ensuite visser directement les dalles sur les lambourdes, en alternant le sens pour un effet damier.

Considérez bien tous les paramètres avant d’établir un budget. Ainsi, il peut être plus intéressant d’acheter des dalles de très bonne qualité dès le départ ou des lames de grande longueur : le prix sera vite amorti au regard de la durabilité ou du temps gagné à la pose.  

Attention, si vous optez pour une terrasse en lames ou en dalles en bois naturel, ne négligez pas le budget d’entretien : coût des produits et temps d’application.  

Dans le cas de notre arbitrage dalles contre lames, pour un budget serré et une terrasse petit format, tournez-vous vers des dalles. Pour une plus grande surface, une structure en lames sera préférée. Le budget s’ajustera alors en termes de choix de matériaux, notamment entre du bois composite ou naturel.